Le congé parental en Allemagne

Voilà un moment que je n’ai pas posté ici et je m’en excuse par avance. Ceci dit, je dois avouer que j’aime cette liberté d’écrire quand l’inspiration est là et plus seulement de me « forcer » à publier un article par semaine. J’ai beau me creuser la tête, je vous avoue que je manque parfois d’imagination sur ce que je peux désormais vous raconter, ayant déjà écrit sur de nombreus sujets. Mais ce blog me tient à cœur et j’y ai mis trop d’énergie pour le laisser à l’abandon réellement. Donc même s’ils se font rares, j’espère pouvoir encore vous publier quelques articles de temps à autre pour vous faire découvrir de nouvelles choses :).

Parenthèse close, aujourd’hui, je reviens vous parler de la maternité en Allemagne, et plus précisément du congé parental.

Le congé parental est pris par la grande majorité des mamans allemandes à la suite du congé maternité qui se termine aux deux mois de l’enfant. Il faut savoir que le congé parental en Allemagne est très complexe, même les Allemands ont du mal avec toutes les spécificités possibles de ce congé, aussi je ne pourrais certainement pas vous le décrire dans son intégralité. Mais je vous propose une vue d’ensemble qui devrait déjà vous éclairer 😉

Le congé parental est de 14 mois au total, sachant qu’un parent ne peut pas prendre plus de 12 mois. Là commence une petite arnaque car les mamans qui enchaînent congé maternité et congé parental doivent déclarer prendre 12 mois, mais n’ont le droit en fait de prendre que 10 mois (payé 10 mois également), soit jusqu’au premier anniversaire de l’enfant. Pas très juste ces deux mois de perdus. Quant aux deux autres mois (le 13e et le 14e), ils peuvent être pris par les papas (qui peuvent aussi prendre plus et donc les mamans prendront moins). C’est une mesure particulièrement apprécié et de plus en plus de papas en profitent. Ils ne sont d’ailleurs pas obligé de prendre deux mois à la suite, ce qui plaît aux employeurs (même si en soi, ceux-ci n’ont pas le droit de refuser un congé parental).

Côté rémunération, pour un salarié, l’allocation du congé parental s’élève à 67% du salaire des douze derniers mois. Pour la petite anecdote, la demande de cette allocation est longue à faire (une dizaine de pages à remplir), pas toujours claire et les fonctionnaires qui en sont responsables sont d’un désagréable à tout casser!

Ça, c’est la version simple du congé parental. En réalité, on peut faire beaucoup plus complexe. Ainsi, les 14 mois sont à prendre avant les 3 ans de l’enfant, et il est même possible de demander à ce qu’une partie de ces mois soient prenables jusqu’aux 8 ans de l’enfant! Pour certains parents, c’est le compromis idéal pour prendre un ou deux mois au moment de la rentrée à l’école. De plus, il est possible de demander à ce que les allocations soient versées non pas sur une mais sur deux années (donc seulement 50% de l’allocation prévue chaque mois), ceci pour les parents restant plus d’un an à la maison (par choix ou non, en cas d’impossibilité de faire garder l’enfant). En effet, la loi donne 14 mois, mais selon les employeurs, il est possible de prendre plus longtemps. C’est comme ça que mon employeur me permet de prendre 18 ans de congé parental … rien que ça! On reconnaît là la politique allemande des mamans au foyer et des papas au travail … D’ailleurs, bien que de plus en plus de mamans choisissent de ne prendre qu’une seule année, il est encore mal vu en société de retravailler aussi tôt et « d’abandonner » son enfant en bas-âge, peu importe si financièrement on peut suivre ou non. Il y a à ce niveau encore beaucoup d’effort à fournir et de changements à opérer dans l’esprit des gens.

Une dernière chose, durant le congé parental, si celui-ci est payé en totalité (donc pas à 50%), il est formellement interdit de travailler. C’est aussi une raison pour laquelle certains parents choisissent le versement sur deux ans, pour éventuellement pouvoir retravailler à temps partiel plus tôt (80% autorisé, pas plus). Enfin, de nombreuses mamans sont obligées de reprendre leur travail à temps partiel, les temps de garde correspondant rarement avec un temps plein et les employeurs refusant aussi de donner trop d’heures à ces mamans qui de toute façon, sont devenues moins rentables avec l’arrivée de leur enfant (plus d’absence pour maladies par exemple).

Voilà pour cet aperçu relativement rapide, si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à me les poser 😉

Un petit tour aux Pays-Bas

Une fois n’est pas coutume, nous avons profité du long week-end de Pâques pour faire un petit voyage, le premier avec notre fille de deux mois. Notre destination était les Pays-Bas, nous avons séjourné dans une jolie petite ville du nom de Delft, entre La Haye et Rotterdam.

Nous avions trouvé une auberge de jeunesse très sympa, très familiale située en campagne au milieu des chevaux, chèvres et autres poules. L’endroit idéal pour les familles que je vous recommande chaudement pour quelques jours de tranquillité. Pour notre part, nous espérons déjà pouvoir y revenir quand notre fille sera plus grande.

Au programme de ce week-end : faire de courir la mer à bébé, visiter le parc de Keukenhof et faire un tour à La Haye et à Rotterdam. Nous avons du écourter un peu nôtres séjour à cause dun bébé un peu malade, du coup nous n’avons pas pu visiter les deux villes, mais nous avons quand même pu profiter de quelques belles heures dans la nature.

Le jour de notre arrivée, nous nous sommes rendu à Kijkduin, une petite station balnéaire en métropole de La Haye. Nous avons pu faire une petite promenade sur la plage calme à cette époque. Si le temps avait été plus clément, nous aurions pu assister à un coucher de soleil, mais depuis nos vacances aux Seychelles, nous sommes quelque peu habitué à ne pas pouvoir assister au couché du soleil sur la mer 😉 !

Le lendemain nous nous sommes rendus à Keukenhof, un parc fleuri de renommé mondial qui n’ouvre ses portes qu’au printemps pour offrir aux visiteurs de magnifiques parterres fleuris de tulipes et autres fleurs printanières de toutes les couleurs. Lors de notre visite, et à cause de l’hiver particulièrement long cette année, il n’y avait pas encore beaucoup de fleurs dans les jardins. Cependant, le parc comprend plusieurs serres qui elles étaient toutes fleuries de mille et une fleurs! Un bonheur pour les yeux!

 

Une chose que j’ai beaucoup apprécié, c’est que malgré la foule impressionnante, il n’y a jamais eu de bousculade, d’énervements ou d’une manière générale de manque de respect. Au contraire, tout le monde était détendu et joyeux. Ce qui n’est pourtant pas forcément évident avec autant de gens! Ceci dit, si vous prévoyez une visite de ce parc, allez-y assez tôt pour éviter toute cette foule, ou alors prévoyez de quoi manger aux alentours de midi car les restaurants du parc sont archi-pleins!

Je vous laisse avec quelques impressions colorées, pour plus de photos, rendez-vous ici.

Recette de Bretzel

Peut être un des symboles culinaires de l’Allemagne : les Bretzels! Aujourd’hui, je vous donne la recette pour les refaire chez vous 🙂 !

Ingrédients

  • 500 g de farine
  • 300 ml de lait froid
  • 10 g de levure boulangère
  • 1 et 1/2 cuillère à café de sel
  • 30 g de beurre mou
  • Gros sel
  • 1,5 l d’eau
  • 2 cuillères à café de sel
  • 40 g de bicarbonate de sodium

Préparation

Dans un grand saladier, mélanger la farine et le sel puis incorporer la levure le beurre et le lait froid. Bien pétrir jusqu’à ce que la pâte ne colle plus aux doigts.

Laisser lever le mélange recouvert d’un torchon dans un endroit chaud pendant 1h30.

Faire bouillir de l’eau dans une casserole avec le sel et le bicarbonate. Pendant ce temps étaler la pâte sur un plan de travail et la couper en 10 morceaux égaux.

Façonner des bretzels ou des petites baguettes puis les plonger un par un dans l’eau bouillante, attendre qu’ils remontent et égoutter sur de l’essuie-tout.

Préchauffer le four à 200°C. Mettre les bretzels sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, saupoudrer de gros sel et faire plusieurs entailles sur chaque bretzel. Enfourner pendant 15 minutes.

A noter : cette recette est pour les Bretzels au sel, mais vous pouvez les dériver sous d’autres formes : avec du fromage, différentes graines, même en faire des sucrés!

Suis-je trop intégrée?

J’avoue que la question est un peu exagérée, mais c’est parfois une sensation que je ressens quand je vois mes compatriotes expat. Sensation ni négative ni positive, mais un peu une impression d’être une expat d’une catégorie différente. Pourquoi je me demande si je suis « trop » intégrée?

Tout d’abord, je n’ai pas de souci pour parler allemand. Après presque 8 ans ici, ça ne me semble pas exceptionnel et pourtant, nombre de mes compatriotes en Allemagne depuis des années ont toujours autant de mal avec la langue. Il y en a qui ont de réelles difficultés, mais il y en a aussi beaucoup qui ne font tout simplement pas l’effort ou alors qui n’ose pas et préfère passer par l’anglais, ou alors rester avec des Français pour ne pas avoir à parler allemand. De plus j’ai fais aussi des efforts au niveau de mon accent si bien qu’aujourd’hui, il n’est pas évident pour les Allemands de savoir d’où je viens, certains pensant simplement que je viens d’une autre province germanique.

De plus, j’ai un mari et des amis allemands. Ça peut paraître banal, mais pourtant quand j’ai rencontré mon mari, beaucoup ont été surpris qu’il soit Allemand (car c’est bien connu, rencontrer un Allemand en Allemagne, ça relève de l’exploit!). Et c’est vrai que beaucoup d’expatriés célibataires rencontrent un conjoint de la même nationalité qu’eux, ou alors d’une autre, mais pas un Allemand. Quant aux amis, même refrains, beaucoup d’expat se dirigent visiblement plus facilement vers les autres expats de la même nationalité ou alors d’autres pays, mais moins les autochtones (et beaucoup s’empresseront de dire que c’est la faute aux Allemands qui ne sont pas ouverts alors qu’ils n’ont même pas fait la démarche d’aller vers eux). pour ma part, ce n’est ps que je fuis les autres expats, au contraire, j’adorerai en connaître plus, mais dans ma ville, les Français et autres expatriés sont rares et je n’ai pas la possibilité de me rendre souvent à Cologne.

Enfin un dernier point qui me saute souvent aux yeux : je ne pense pas au retour. Il semblerait qu’être expat, c’est penser un jour à revenir « chez soi », mais moi, ce n’est pas dans mes projets. Non pas que je n’aimerais pas, mais ma vie est désormais ici et revenir vivre en France serait une nouvelle expatriation pour moi comme pour ma famille.

Je ne juge personne et ne cherche pas à me « vanter » de faire les choses « mieux » (ou plutôt « autrement »), chacun vit son expatriation comme il le souhaite et je sais que nombre de mes collègues expats « moins » intégrés sont tous aussi heureux que moi d’être ici. Le plus important dans ces cas-là, c’est de ne pas tomber dans les clichés tels que « les Allemands sont froids » comme j’ai pu l’entendre de la part de Français qui n’ont absolument pas essayé de rentrer en contact avec les Allemands sur place.

En tout cas, je reste Française sur pas mal de choses et cette petite illustration me représente aussi beaucoup (surtout la dernière partie 😀 )! Alors peut être que je suis une vraie expat comme tous les autres, imprégnées de deux cultures!

Le coût du carnaval

Une fois n’est pas coutume, en cette semaine de carnaval, je viens vous présenter une facette de cet événement que les Colonais attendent chaque année avec impatience! Cette année, je me suis penchée sur l’aspect financier du carnaval pour un carnavaliste. Je ne vous parlerai donc pas de bières mais du coût réel du carnaval pour une personne faisant partie d’une association. Car là aussi est tout la différence d’avec les fêtards occasionnels qui eux ne se ruinent qu’en alcool là où les vrais carnavalistes font un réel investissement dans le temps! Comme pour tout, l’argent dans le monde du carnaval est un sujet un peu tabou, aussi il a été parfois difficile de trouver des chiffres exacts, cependant, vous pourrez déjà avoir une certaine idée de l’investissement que cette passion représente.

Tout d’abord, qui veut faire partie d’une association de carnaval doit payer une cotisation annuelle. Les prix varient en fonction de plusieurs facteurs : niveau d’activité dans l’association (actif ou inactif), âge (adulte ou enfant), rang tenu, taille de l’association, etc. La cotisation à l’année varie donc de 50€ à quelques centaines d’euros!

Une fois membre, il faut bien sûr le costume qui va avec. Si les nouveaux cotisants peuvent louer leur costume pour les premières années, de même que les enfants, arrivera tôt ou tard le moment d’acheter son propre costume. Et là encore, le porte-monnaie peut avoir à transpirer un peu! Ainsi, dans les plus grandes associations de Cologne, un costume (tels que ceux ci-dessous) peut coûter jusqu’à 4000€! Et on ne parle pas des différents accessoires tels que les différents chapeaux/casques qui coûtent dans les 400€ à eux seuls.

Ceux qui montent à cheval doivent avoir un minimum d’heures d’équitation dans l’année pour attester de leur niveau ainsi qu’un « pass d’équitation » s’ils veulent pouvoir monter lors du défilé. Je n’ai là aucune indication de prix mais c’est bien sûr encore une somme à ajouter au budget du carnavaliste cavalier.

Lors du défilé, tout le monde s’empresse de ramasser bonbons, fleurs et autres petits cadeaux sans pour autant se demander qui a payer pour cela. Eh bien chaque carnavaliste achète son matériel à jeter et là encore, les budgets d’investissement, décidés personnellement, varient de zéro (ceux qui ne lancent rien) à facilement 1000€! Vous regarderez d’un œil différent désormais tous ces petits bonbons qui volent! De plus, ceux qui veulent être sur un char doivent aussi payer, à Cologne ça commence à 2500€ la place en haut!

Voilà pour un premier aperçu du coût du carnaval pour les « pratiquants ». Comme dit au départ, ces sommes restent souvent des approximations car les plus grandes associations de carnaval se gardent bien de dévoiler leurs tarifs au grand public. En tout cas, une chose est sûre, ce n’est pas un loisir à la portée de tout le monde en ce qui concerne les plus grandes associations mais si l’envie de faire partie d’un groupe de carnavalistes ne vous lâche pas, sachez que les plus petites associations sont accessibles à des budgets beaucoup plus modestes ;).